La Bible me parlait de moi, des autres, de Dieu notre meilleur ami et m'aidait à comprendre pourquoi j'étais là.
« Il n'y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Actes 4:12
Dieu le refuge
J'ai grandi au Cameroun dans une famille chrétienne catholique du côté de ma mère et protestante du côté de mon père. Chez les protestants, j'aimais l'école du dimanche, les chants et les histoires des « héros de la foi » comme Samson, David, Daniel, Job ... J'aimais chanter pour Dieu et faisais partie d'une petite chorale d'enfants cependant, je pratiquais aussi les rites catholiques quand j'étais du côté maternel, au début par tradition et ensuite pour faire plaisir à mes grands parents.
De plus, très tôt, j'ai eu besoin de trouver en Dieu mon refuge et ma protection car j'entendais parler d'histoires de sorcellerie, de marabouts, de sorts maléfiques, des maladies mystiques, bref d'un monde de ténèbres qui faisait des victimes dans mon entourage.
Toutefois, vers l'âge de 10 ans, j'ai commencé à ne plus supporter les différences entre mes pratiques catholiques (prières aux saints, à Marie, les statues, chapelets et autres images, les récitations rituelles que j'accomplissais par devoir et non du fond du cœur...) et la parole de Dieu que j'apprenais à étudier à l'école du dimanche et à la maison.
J'ai ensuite vécu avec une de mes tantes fréquentait une église pentecôtiste ce qui m'a permis de découvrir une autre approche de la foi chrétienne tout en suscitant de nouvelles interrogations sur comment adorer Dieu d'une manière qui lui soit agréable ? Comment être sûre de ma pratique religieuse ?
Face à ma confusion devant ces différentes façons de faire, je me résignai à arrêter d'aller à l'église car j'avais soif de vérité et je ne savais pas où était LA VÉRITÉ.
Entrant dans mon adolescence, je me sentais forte, pleine de vie et ne me souciais pas de connaître Dieu en me disant « j'ai le temps, je chercherai Dieu plus tard ... ».
D'Afrique à la France
Arrivée en France, mon insouciance fut d'abord nourrie par l'athéisme ambulant, les églises vides et froides, puis violemment secouée un matin du printemps 2001 lorsque j'appris le décès d'une jeune tante. Je réalisai donc que mon temps sur terre était compté, que la mort pouvait survenir à tout moment que je devais m'assurer de connaître Dieu avant de mourir...quelle angoisse !
Par où commencer ? Comment trouver Dieu ? Comment être sûre d'aller au ciel ?
Plus je me posais de questions et plus je ressentais le besoin d'aller à la source de la révélation, à la Parole de Dieu elle-même. Mais laquelle ? La Bible ? Le Coran ? Le bouddhisme ?
J'osai donc faire cette prière à Dieu... « Dieu, comment puis-je te connaître si tu ne te révèles pas à moi? Je suis perdue aide-moi. Si je me perds, ce sera de ta faute car tu ne m'auras pas guidée ! Je veux connaître le VRAI Dieu. Viens à mon secours ! »
Une nuit de l'été 2002, je fus réveillée au milieu de la nuit par le vacarme d'un orchestre, je me levai pour fermer ma fenêtre afin de réduire le bruit. Je me recouchai mais l'air de la mélodie me réveilla à nouveau et resta dans ma tête, m'empêchant de me rendormir complètement. Au 3e réveil, je reconnu que la chanson en question était « Oh when the saints.. » et me souvins simultanément que la Bible disais qu'un ange sonnerait de la trompette au retour du Seigneur. Pensant que le Seigneur était de retour, je tombai à genou, confuse par le poids de mes péchés et consciente que je ne méritais pas de m'approcher de Dieu je criai à Lui de tout mon cœur en pleurant, lui demandant de me pardonner mes péchés et de m'épargner la condamnation éternelle en enfer. Dieu merci, Jésus ne revint pas cette nuit là mais pour moi ce fût la nuit la plus effrayante de toute ma vie qui raviva ma soif de connaître Dieu, le Dieu vivant,qui viendra juger les vivants et les morts. Les jours qui suivirent j'empruntai la Bible de ma mère et je me plongeais dans les psaumes et dans la prière, régulièrement. Mais je perdis cette habitude après quelques mois.
Au printemps 2004, je vis le film « la passion du Christ » et compris que Jésus-Christ était mort à la croix à MA place, pour MES péchés. Je sortis du cinéma profondément bouleversée par cet acte d'amour et me répétant intérieurement « Jésus a fait ça pour moi ! il a fait ça pour moi ! je dois faire quelque chose pour Lui ! qu'est-ce que je peux faire pour Jésus ? »
La vie d'étudiante
A Nice, devenue étudiante en septembre 2004, je décidai qu'il fallait que je trouve une Bible et que je la lise entièrement. Mais où ? je n'en savais rien ! Je rencontrai à cette même période plusieurs copines de promo de confession musulmane.
En Décembre 2004 je reçu une Bible devant la fac des Lettres à Nice et me lançai immédiatement dans la lecture. Après quelques semaines, ne comprenant pas grand-chose à partir du Lévitique...j'abandonnai mon ouvrage. A chaque fois que je voyais l'homme qui m'avait offert cette Bible, ma conscience me rappelais tout de même que je devais mettre ma vie en règle avec Dieu. En parallèle, je continuais mes discussions avec mes amies musulmanes pour savoir ce que disais le Coran sur le pardon de Dieu, la vie éternelle, le jugement dernier, comment être sauvé...
Au printemps 2005 je rencontrai une étudiante à la cité universitaire, elle était différente, paisible, joyeuse et disait souvent « grâce à Dieu », « Merci Seigneur » elle m'invita à l'église et m'expliqua le plan de Dieu pour sauver l'humanité en Jésus-Christ, la « grâce » du Dieu qui a payé la rançon pour libérer son peuple. Cette amie m'offrit « les méditations quotidiennes » et je me régalais de lire tous les jours des versets de la Bible avec des explications ! En revanche, je n'étais pas prête à m'engager dans une église, je voulais mieux connaître Dieu en étudiant la Bible. Je poursuivis donc mes lectures personnelles et discussions avec mes amies musulmanes.
L'automne 2005 je rencontrai les étudiants des groupes bibliques universitaires, dont l'objectif est d'étudier la Bible à la fac. J'étais ravie et invitai mon amie Anna car je n'osais pas y aller seule. Je découvris l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ à travers l'évangile de Jean, l'amour des autres étudiants et des réponses y compris aux questions que je ne m'étais pas encore posées. La Bible me parlait de moi, des autres, de Dieu notre meilleur ami et m'aidait à comprendre pourquoi j'étais là. C'était juste passionnant, bouleversant, renversant ! J'avais l'impression d'être un puzzle qui s'assemblait peu à peu, mes yeux s'ouvraient comme si je venais de naître et tout me paraissait différent, pourtant j'étais au même endroit, avec les même gens, mais Dieu se révélait à moi par Sa Parole infaillible, la beauté, la grandeur, l'ingéniosité de sa création, son amour inconditionnel... Du coup j'en voulais toujours plus, et décidai rapidement d'aller à l'église, une fois de plus avec Anna.
Questions stériles à un plan merveilleux
En parallèle, mes discussions avec mes amies musulmanes sur les réponses du Coran à mes questions étaient devenues stériles et franchement déprimantes car nous arrivions à la conclusion qu'on ne peut pas avoir l'assurance d'aller au paradis jusqu'à la dernière minute où Allah peut choisir d'envoyer qui il veut en enfer !
Désormais, compte tenu de ce que je découvrais dans la Bible, je leur partageais le fait que Jésus-christ avait porté, à la croix, la punition que méritait nos péchés car les bonnes œuvres, aussi nombreuses fussent-elles, n'effacent pas le péché.
Au cours de l'année universitaire 2005-2006 je tombai amoureuse du Dieu de la Bible, je découvris qu'il avait toujours été là, m'avait guidée, portée, soutenue, consolée ... Je m’aperçus alors du plan merveilleux qu'il avait concocté depuis la nuit des temps pour nous sauver de la perdition et de notre propre nature pécheresse. Porter notre mort pour nous offrir Sa vie, quel amour !quelle grâce !quel privilège ! Je fléchis le genou devant le père et devant Jésus-Christ son fils qui s'est volontairement livré pour m'arracher des ténèbres et de l'enfer. Je me fis baptiser en Mai 2006 et depuis j'apprends à marcher jour après jours avec le Dieu vivant et à le partager à ceux qui ne le connaissent pas encore.
« En effet, toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée. » Romains 10:13